La culture de l’amandier

Eco System

Les prérequis pour la culture de l’amandier.

–       Sol drainant non asphyxiant.

–       Situation non gélive en mars.

–       Accès à l’eau pour l’irrigation.

Ces 3 éléments doivent impérativement être réunis pour pouvoir se lancer dans un projet viable.

Les variétés les plus utilisées

Les 3 variétés françaises reconnues pour leurs qualités gustatives et leur potentiel agro-économiques sont Ferragnès, Lauranne et Ferraduel.

Ferragnès et Ferraduel sont autostériles et Lauranne est autofertile ce qui lui permet d’être plantée en verger monovariétal.

Préparation du sol

 

Une analyse de sol doit être systématiquement réalisée avant plantation. Elle permet de définir le type de sol, d’établir un plan d’amendement et de choisir un porte-greffe.

Pour la préparation, un travail en profondeur doit être effectuée,  il faut ensuite égaliser le terrain et retravailler superficiellement juste avant de planter.

La plantation

 

Epoque de plantation

La plantation s’effectue durant la période de repos végétatif et au plus tard avant son démarrage pour les plants à racines nues.

Certaines pépinières proposent des plants en pots qui permettent une plantation plus tardive. (Attention aux fortes chaleurs et au besoin en eau).

Densité de plantation

Une densité de 7 m x 5 m (285 arbres /ha) est le plus couramment utilisée. Elle est adaptée à une récolte mécanique avec vibreur équipée de corolle).

Entretien du verger

Entretien du sol

Afin d’optimiser la production on doit contrôler la concurrence des mauvaises herbes pour l’eau et les éléments nutritifs.

Le désherbage sur le rang et l’enherbement entre les rangés est couramment utilisé.

Taille

La taille de formation s’effectue pendant les 3 ou 4 premières années. La première année, 3 à 4 charpentières sont sélectionnées pendant l’hiver et épointées. La deuxième année, ces charpentières se sont dédoublées, on en conserve une partie que l’on dédouble à nouveau. Cette opération peut être répétée la troisième année. Cette taille de formation est importante car elle conditionne le futur du verger.

La taille de fructification doit être légère et régulière pour permettre un renouvellement des rameaux fructifères et une production bien répartie dans l’arbre. Il faut éclaircir pour permettre une bonne pénétration de la lumière.

Pollinisation

Pour les variétés autostériles (Ferragnès et Ferraduel), les abeilles sont indispensables. Il faut introduire les ruches dans le verger dès les premières fleurs.

Fertilisation

Les résultats d’une analyse de sol seront la base de réflexion d’un programme de fertilisation raisonnée.

Irrigation

L’irrigation est primordiale pour assurer un rendement de l’amandier. L’eau a une action bénéfique sur la croissance de l’arbre, la fructification et la qualité du fruit. Le goutte à goutte est généralement utilisé.

Protection phytosanitaire.

Les principaux problèmes phytosanitaires sont :

                          –  Les maladies : le Fusicoccum, les monilioses, la tavelure.

                          –  Les ravageurs : Eurytoma

                          –  Les acariens et les pucerons.

Suivant le mode de gestion bio ou conventionnel, la protection phytosanitaire représente  5 à 9 traitements/an dont 5 impératifs soit 3 pour le Fusicoccum et 2 pour l’Eurytoma.

Récolte

La maturité est atteinte en septembre quand 80% des goves (enveloppe de l’amande) sont ouvertes

Comment ?

Elle s’effectue avec un vibreur qui secoue l’arbre. La réception des fruits peut se faire soit avec un appareil équipée d’une corolle soit au moyen de filets et de bâches au sol. Il faut ensuite procéder à l’écalage.

Cette opération consiste à débarrasser le fruit de sa gove. Cette opération est réalisée mécaniquement avec une écaleuse ou directement lors de la récolte mécanique en fonction du type de machine utilisée. Elle va permettre à l’amande de finaliser son séchage.

L’amandier commence à rentrer en production dans sa 3eme année mais avec un faible rendement. La pleine production est atteinte à la 5eme année avec un potentiel d’environ 3 tonnes coques par hectare. Les rendements au cassage sont en moyenne de 33 % sur des vergers bien conduits.

Les informations ci-dessus sont des généralités concernant la culture de l’amandier. Une bibliothèque de documents spécialisés est à accessible sur le site dans l’espace adhérent.